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SICAM de la RIF - UFICT |
SYNDICAT CGT de GDF |
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PRIVATISATION : SECURITE D'APPROVISIONNEMENT ET STABILITE DES PRIX
Dans la même série :
x Amont gazier
x Sécurité d’approvisionnement et stabilité des prix
o Stratégie de groupe et service public
o Quelles alternatives ?
o Pôle public de l’énergie publique
La sécurité d'approvisionnement, ne dépend pas de la propriété ou non d'un champ gazier.
Ce sont les incidents techniques, les Etats et groupes d'Etats producteurs, ou les consortiums pétroliers privés qui décident ! Dans son livre vert, la Commission Européenne définit 4 risques :
§ Le risque physique ou technique : permanent (épuisement d'une source) ou temporaire (rupture d'une canalisation…).
§ Le risque économique qui a pour origine la volatilité des prix.
§ Le risque social compte tenu du caractère indispensable de l'énergie.
§ Le risque écologique.
L'investissement à l'amont de GDF n'exonère d'aucun de ces risques. Au contraire, en réduisant les possibilités financières, elle réduit la réactivité de l'établissement et sa capacité à résister aux "aléas".
En fait, la sécurité d'approvisionnement passe sans doute par 5 axes :
§ Une augmentation de la capacité de stockage et une définition européenne des règles de coopération en matière de secours. En Europe, 50% du gaz franchit au moins deux frontières avant d'être consommé.
§ Un maillage des réseaux en Europe et entre l'Europe et les pays producteurs.
§ Une nouvelle diversification des sources : notamment en accroissant les ressources en GNL et leurs capacités d'accueil.
§ Un nouveau dialogue avec les pays producteurs. On ne voit pas pourquoi les fournisseurs de GDF viendraient concurrencer leurs débouchés en France et en Europe. Sur des produits aussi stratégiques les moyens d'intervention des Etats sont tels que toute opération visant à les dessaisir de leurs prérogatives est vouée à l'échec. A l'évidence, un dialogue avec les pays producteurs serait d'autant plus fort que l'Europe parlerait d'une seule voix.
§ L'utilisation de la position centrale de la France sur les réseaux de transport européens, moyennant un effort sur les réseaux de transit, permettrait de garantir une sécurité d'approvisionnement. (mais on ne peut pas à la fois investir à l’amont et devenir un acteur majeur du transport en Europe !)
La stabilité des prix du gaz n'est pas garantie même si GDF est propriétaire de champs gaziers.
En effet, ce sont toujours les Etats, les cartels d'Etats et les consortiums pétroliers qui décident des prix ! EXXON, BP/AMOCO, ELF/TOTAL/FINA sont propriétaires de champs pétrogaziers dans les pays de l'OPEP, il n'empêche que dans leurs stations d'essence en France les augmentations suivent le cours mondial du pétrole ! Comme vient de nous le rappeler le récent choc pétrolier.
Il est naïf de penser que GDF, nain en matière de production puisse influer d'une façon quelconque sur ces questions. D’ailleurs jamais GDF n'a envisagé de vendre son gaz produit à un tarif différent du cours mondial. Son but est essentiellement de profiter des opportunités du marché, et d'optimiser, dans une logique purement financière, les aléas de la chaîne de la valeur.
Quant à l'intégration plus poussée du service public, il ne peut en être question. La contrepartie aux investissements à l'amont est l’abandon de l'aval. Les capacités de financement ne sont pas suffisantes pour tout faire.