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SYNDICAT CGT de GDF

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PRIVATISATION : QUELLES ALTERNATIVES ?

Dans la même série :

x Amont gazier

x Sécurité d’approvisionnement et stabilité des prix

x Stratégie de groupe et service public

x Quelles alternatives ?

o Pôle public de l’énergie publique

GDF n'est pas une "entreprise en difficulté". Ses capacités financières sont importantes, elles permettraient d'amortir les augmentations de prix du gaz consécutives à la hausse du pétrole ! Les contrats d'approvisionnement à long terme ont pour la plupart été ressignés. Le 1er renouvellement de concessions de grand transport arrive à échéance en 2011 (sauf si le gouvernement impose le transfert des concessions !) GDF est le 1er transporteur et le 3ème distributeur européen.

Le service public du gaz a besoin d'un projet de développement. En France, le développement prévisible du gaz est de 4% annuels sur 20 ans. La politique énergétique de la France ayant conduit à un parc électronucléaire important, ce taux est plus faible que celui prévu pour l'Europe ; la production d'électricité par le gaz ne peut y être aussi massive. Ce serait en outre contraire aux engagements français contre l'effet de serre.

Les principaux impératifs de développement de GDF devraient être :

§           D'étendre la desserte et accélérer le raccordement des communes souhaitant être raccordées.

§           D'élargir le maillage des communes déjà raccordées.

§           De développer la sécurité gazière, en accélérant le remplacement des fontes cassantes.

§           D'améliorer la sécurité des installations intérieures (visites systématiques).

§           D'élargir le réseau de grand transport (notamment celui de transit européen).

§           De participer aux maillages européens pour la fluidité et la sécurité de l'approvisionnement.

§           De développer sa capacités de stockage.

§           D'améliorer ses capacités en GNL.

§           Financer une baisse des tarifs aux consommateurs.

§           De participer à la réduction des effluents responsables de l'effet de serre.

Pour son développement en France et participer au maillage des réseaux européens, GDF n'a pas besoin d'ouvrir son capital. Pour assurer son avenir à long terme,  GDF peut envisager :

§           Des coopérations et alliances avec un pétrolier, en particulier Total/Elf/Fina. GDF accepterait d'être alimenté pour partie par TEF sur une base de long terme, en contrepartie GDF deviendrait par rétrocession de CeFeM et GSO, opérateur de transport unique en France.

§           Des partenariats avec des gaziers sur des projets industriels bien précis. GDF n'a pas vocation à financer seul les projets d'intérêts communs participant à la sécurité d'approvisionnement. Les contrats communs qui existent depuis longtemps ont encore une grande marge de développement possible.

§           Un partenariat permanent avec EDF, ou même une fusion. La production d'électricité à partir du gaz ne correspond pas à la situation en France mais ne peut être systématiquement exclue. Dans certaines situations, elle peut marginalement apporter des solutions adaptées. Le rapprochement serré avec EDF serait donc un atout supplémentaire pour le service public du gaz et  de l'électricité. Ce rapprochement, voire une fusion permettrait de renforcer la puissance et la cohérence du service public et de réaliser des offres multi-énergies.

§           De développer des coopérations adossées sur des contrats de fourniture avec les producteurs. C'est le cas avec Gazprom, cela pourrait l'être avec Sonatrach. En mer du Nord l'enjeu est un accord avec Statoil. GDF a des compétences en GNL et Statoil doit les obtenir pour transporter son gaz trop excentré…

Construire la stabilité des prix. Il n'y a pas d'autres solutions que de construire (dans le cadre de l'Europe notamment) des consortiums de pays acheteurs afin d'augmenter la maîtrise publique des Etats sur ces produits stratégiques et sur leur utilisation. Une initiative de la France recueillerait un écho important (pourquoi pas une directive en la matière ?).